10 septembre 2011- Encore un Levallois Honfleur
Depuis quelques temps cette de réveil avait arrêté de me réveiller en pleine nuit pour aller faire du vélo et ce samedi matin c'est à 4h00 qu'il se met à refaire des siennes. Alors que d'habitude dans ces cas là je me lève sans problèmes cette fois ci cela va être un peu plus dur et je vais traîner 1/4 d'heure en plus. Le programme du jour est constitué d'un voyage pour vérifier que la Seine passant à Levallois est la même qui se jette dans la mer à Honfleur quelques centaines de kms en aval.
Au début j'avais prévu de m'élancer vers les 4h30 mais avec le 1/4 d'heure de retard c'est finalement vers 4h45 que j'enfourche le vélo pour une trentaine de kms d'échauffement. Même si la majeur partie se fera sous éclairage public les lumières sont toutefois indispensables car sur les premiers kms il y aura des portions complètement dans le noir.
Finalement j'ai bien fait de dormir un peu plus car j'arrive vers 6h10 à peu près à l'heure prévue initialement mais cela ne servait à rien d'arriver plus tôt car les portes ne sont pas encore ouvertes.
Cette année le club ne le faisant pas je me suis inscrit individuellement et je fais donc la queue dans la file que je crois être la bonne mais en arrivant devant le bénévole de service il n'y a pas mon enveloppe car étant licencié il faut que j'aille au stand correspondant au numéro de département du club. Ne vous inquiétez pas je n'ai pas à refaire la queue car la queue était pour rentrer dans le hall de la salle Marcel Cerdan où les entrées sont filtrées pour que les 3000 personnes ne rentrent pas en même temps.
Je ne sais pas selon quelles règles sont attribués les numéros mais j'ai quasiment le même que l'année dernière (1967 contre 1961).
Il est finalement 6h30 lorsque je m'élance et on commence à suivre la Seine mais dans le mauvais sens car la mer est de l'autre côté
Comme d'habitude sur les premiers kms je suis un des rares à m'arrêter à chaque feu rouge mais je ne suis pas pressé. Comme je pars assez tôt il devrait y avoir du monde derrière moi et ensuite la "taquetique" est de trouver un groupe à son rythme sans se mettre dans le rouge en essayant de suivre les premiers groupes de furieux.
En tout cas lorsqu'on connaît la circulation sur les quais en journée c'est un plaisir de s'y promener en vélo tôt le matin ainsi que sur les hauteurs de St Cloud.
Les premières côtes auront l'avantage de faire une première sélection et d'étirer les groupes.
Un peu plus loin alors que le jour est maintenant levé j'entend quelqu'un qui m'interpelle pour me demander des nouvelles de PBP. En fait il a vu que je portais le gilet fluo de PBP et il me demande si je l'ai fait cette année. Et c'est ainsi que la conversation va s'engager. Cricri m'avait signalé que le port du maillot PBP avait cet effet là mais je n'ai mis que le gilet pour rester fidèle aux couleurs du club.
Après avoir un peu discuté je vais le laisser partir car il va pour le moment un poil trop vite pour moi et j'ai du mal à parler mais on se doublera plusieurs fois ans la journée.
Pour le moment les sensations ne sont pas bonnes du tout. J'ai déjà plus de 50km dans les jambes donc la bête devrait commencer à chauffer mais dès que j'arrive à 30km/h je commence à avoir mal aux jambes et je suis incapable de tenir les roues du moindre groupe à cette vitesse. Et je ne parle pas des TGV qui passent dont un gros groupe de Flins.
Il n'y a que lorsque cela monte un peu que je me sens mieux car en fait je ne baisse quasiment pas de rythme par rapport aux autres.
En tout cas il y en a plein la route avec le soleil qui commence à chauffer.
J'arrive ainsi à Thoiry pour le premier ravitaillement.
Alors que j'essaye de me frayer un chemin dans l'embouteillage j'entend qu'on m'interpelle
Je regarde d'où cela vient et c'est Oliv un ruban blanc qui m'a reconnu. Il ne fait pas LH mais il est de passage en voisin pour dire bonjours à ses camarades de jeu du club de Flins ceux la même qui m'ont enrhumé tout à l'heure.
On échange quelques informations sur nos PBP respectifs et sur le coup j'ai encore oublié de lui fêter son anniversaire. Je l'avais remarqué sur le forum des rubans blancs quelques jours avant et ensuite j'ai oublié donc avec un peu de retard "Bon anniversaire oliv"
On est rejoint par un autre gars avec le maillot de Flins qui n'est autre qu'Antonin un des membres éminents de l'organisation de PBP et autre rubans blancs. Du coup je comprend mieux pourquoi le groupe de Flins est passé aussi vite tout à l'heure
Je les laisse repartir et je tombe sur Guillaume une connaissance professionnelle qui reprend la maintenance d'un projet que je suis depuis plusieurs années chez un client et qui a suivi mon PBP avec ce client. Je ne savais pas qu'il était là et vlatipas qu'on se croise alors qu'il y a près de 3000 cyclos et peut être un peu plus cette année car il fait un grand soleil.
La cicogne doit aussi être sur le parcours mais je ne l'ai pas encore vu pourtant je regarde régulièrement dans le ciel pour la repérer
En route pour la deuxième étape et les sensations ne sont toujours pas là. Cela m'a tout l'air d'être un jour sans et il va falloir faire avec car maintenant je n'ai plus le choix
Et comme les groupes ne veulent pas de moi je regarde le paysage en prenant des photos.
En parlant de photos connaissez vous la différence entre un photographe professionnel et un photographe amateur dans un jour sans (dons un peu à la ramasse)?
Voici le cliché du professionnel.
J'ai quand même réussi à immortaliser un sac de Maindru
Du coup je laisse faire les professionnels en haut de la cote d'Epieds
Au sommet il y en a encore plein la route et heureusement cette année le vent n'est pas de face ou de côté car j'ai connu des éditions ou il y avait plein de bordures dans ces parages.
Un peu avant la ravitaillement de Glisolles je suis rejoint par un groupe du club voisin de Tillières dont Claude a bouclé PBP a plus de 70 ans et qui se prépare actuellement pour préserver son titre de champion de France des élus en clm (cf)
Deuxième ravitaillement avec la pause déjeuner à Glisolles
Il y en a un qui cherche son vélo
A peu près au même moment la cigogne me laisse un message pour me signaler qu'ils sont ici mais je n'ai rien entendu et j'ai pris connaissance une fois arrivé à Honfleur
Alors qu'avant de manger je n'avais pas trop de jambes maintenant c'est encore pire et je suis planté à environ 22 ou 23km/h
A part l'année dernière ou j'avais de super jambes c'est souvent le cas sur tous les LH que j'ai fait donc j'attend que cela revienne en regardant passer les groupes.
Environ une heure après un petit groupe me passe avec notamment un couple en tandem dont une charmante jeune femme à l'arrière. Ils sont à environ 30km/h et cette fois j'arrive à prendre les roues
Et le groupe va accélérer progressivement vers les 35km/h et je suis toujours là. A cet endroit il y a pleins de virages avec les relances qui vont avec à la sortie et je suis toujours là
Maintenant la vitesse de croisière est entre 35 et 40km/h et je suis toujours là
On rattrape des groupes qui m'avaient déposés tout à l'heure et notre groupe s'étoffe mais j'essaye de rester vers les 10 premiers. Je ne vais pas devant car je suis incapable de prendre des relais à cette allure.
En fait je reste devant pour voir au maximum la route et anticiper notamment lorsqu'on rattrape un autre groupe car il y a toujours un moment de flottement. Le groupe de derrière commence à doubler et lorsque l'avant garde du groupe de devant voit les roues ils s'accrochent et là soit les 2 groupes fusionnent soit il y a rapidement une cassure. Et si on n'a pas anticipé la cassure la relance est très violente.
Et à un moment c'est le tandem qui va prendre les choses en main en mettant le compteur vers les 45km/h et je suis toujours là
On double les groupes de plus en plus vite et il faut rester très concentré. C'est à peu près à ce moment que je vais doubler Guillaume en l'encourageant au passage toujours à environ 45km/h si ce n'est plus. Lorsque je vais lui dire que je n'avais pas de jambes aujourd'hui il ne va pas vouloir me croire
Le parcours a changé l'année dernière et je n'ai plus mes repères. Vu la toplogie du terrain et dans mes souvenirs il devrait bientôt y avoir une cote et effectivement elle va arriver. Je me suis rappelé qu'elle faisait environ 2 ou 3 kms donc j'essaye de rester à l'avant sans trop me mettre dans le rouge pour reprendre des roues une fois en haut.
Sur le coup je ne m'en sors pas trop mal et je suis avec l'avant garde maintenant constituée d'une quinzaine de membres contre une soixantaine au pied de la côte.
A un virage au sommet je pers quelques longueurs car ils ont relancé un peu trop vite mais je ne m'inquiète pas car je reconnais une grande descente vers Brionne et alors que j'avais quasiment fait le plus dur en restant avec eux dans la montée je vais me faire avoir à l'insu de mon plein gré.
Au début de la descente j'ai donc perdu quelques longueurs et je me met en position de recherche de vitesse lorsqu'une moto école me double. Pas de problème et je commence à réduire l'écart lorsque la voiture suiveuse de la moto école vient s'intercaler entre le groupe et moi. On roule maintenant à la même vitesse avant que je n'aille plus vite mais je suis coincé derrière. Et au fond du trou alors que le groupe doit filer à plus de 60km/h la moto école et sa voiture suiveuse vont tourner à droite et je me retrouve arrêté à 20km/h
Pour reprendre le groupe c'est foutu mais je sais que le tandem est derrière donc je l'attend tranquillement. Mais le groupe du tandem va mettre un peu de temps à revenir et assez de temps pour me remettre dans un faux rythme si bien que lorsqu'ils arrivent les jambes qui répondaient bien à 45km/h 5km plus tôt ne répondent plus et je vois le tandem s'éloigner.
La période d'euphorie aura donc duré en gros une heure et je serai de nouveau collé à la route mais cette fois jusqu'à Honfleur.
Dernière pause ravitaillement
Et je reprend ma promenade touristique en en profitant pour prendre des photos d'endroits ou je passe tout seul pour la première fois.
Sur les dernières côtes dans l'estuaire Maindru est de nouveau là et le style de la bête est un peu moins aérien
Au loin on voit les premières traces du pont de normandie
Et au même endroit en se retournant on voit celui de tancarville
On se rapproche un peu plus
Et c'est l'arrivée en faisant le tour de la zone portuaire
Pour la bière il va falloir attendre encore un peu car le pont est fermé
J'en profite pour un relevé des compteurs à ce stade de la journée. Il y a 30km de plus que les 216 car je suis venu en vélo.
Le pont est maintenant ouvert et on peut passer de l'autre côté. Un conseil si vous êtes de passage à Honfleur le deuxième samedi de septembre n'essayez pas de vous aventurer sur ce pont en voiture car sur ce pont il y a la place pour une voiture au maximum place occupée par des cyclistes et des piétons, trottoirs très étroits. Les cyclistes ont du mal à se croiser sans s'engueuler et à chaque extrémité du pont il y a des voitures qui veulent s'y engager
Une fois sur l'autre rive je peux aller récupérer ma bière
Je suis maintenant à Honfleur et j'ai bu ma bière mais je ne suis pas encore à la fin du compte rendu
En effet le lecteur attentif se sera aperçu que cette année je n'ai pas fait cette randonnée avec le club et que je suis parti de PALAISEAU en vélo.
Comme je ne suis pas avec le club je n'ai pas le camion d'assistance pour me ramener.
Et comment il va rentrer le monsieur
Après le retour en car il y a 2 ans j'inaugure cette année une nouvelle formule en revenant en vélo dans mon camp de base normand situé à un peu plus d'une centaine de kms d'ici. Ce n'était donc pas de bol pour moi que d'être dans un jour sans car je ne suis pas encore rentré et je reprend la route dans l'autre sens pour le moment.
Tiens une crêperie
Un peu plus loin je vais voir la Cigogne de l'autre côté de la route mais elle ne m'entendra pas car la route est large et avec plein de circulation à cet endroit.
Je prend la direction de Beuzeville pour commencer et si Honfleur est au niveau de la mer je ne voyais pas Beuzeville si haut Pourtant Portocéan, un des rubans blancs qui y habitait jusqu'à l'année dernière avant de migrer au Havre aux portes de l'Ocean, avait pour pseudo Beuzevillexxx où xxx correspondait à l'altitude mais plus l'atimètre montait moins je me souvenais de ce xxx et plus la côte n'en finissait pas.
J'ai quand même réussi à arriver en haut
Maintenant le vélo connait la route pour rentrer. En effet le premier 200 que j'ai fait en 2004 était une sortie de club ou nous étions venu à Beuzeville pour un rassemblement cyclotouriste comme tous les 1er mai.
Pour rentrer YAPUKA prendre la ligne droite d'une trentaine de km jusquà Bernay.
En fait ce n'est pas tout en ligne droite et il y a de temps en temps quelques petits changements de direction juste suffisants pour que le vent passe de globalement de côté à 3/4 face
A Bernay on plonge dans le trou pour en ressortir de l'autre côté pour une nouvelle ligne droite d'une vingtaine de kms jusqu'à La ferrière sur Risles. J'avais repéré cette portion lors de ma sortie de réglage au mois de juillet ou j'avais signalé que je répérai une fin de parcours.
J'ai maintenant changé de direction mais le vent est resté sur ses positions et je l'ai 3/4 face alors qu'il n'y a plus de forêt.
On se rapproche tout de même de la fin et je retrouve les copains
Dernière pause pour s'habiller en mode nuit pour teminer à 21h35 alors que j'avais en gros calculé 21h30.
Le bilan de la journée est donc de 21h30 - 4h45 = 16h45.
Au niveau distance voir ci dessous.
Heureusement que j'étais dans un jour sans
J'espère que cela ira mieux demain car je rentre en vélo en région parisienne.